L’histoire de notre commune

Pour mieux comprendre comment était notre village à l’époque où le château était le point central du village, vous pouvez venir voir (lors des jours d’ouverture de la mairie) la maquette du château (créée par une étudiante en 2°année de Master Pro d’Archéologie de Lyon en mai 2008) qui est une proposition de restitution fin du XIVe siècle après J.C.

 

 

Au XIIe siècle, l’abbé de Saint-Maurice délègue ses droits de justice sur Chaumont à la famille Vidomne dont le patronyme vient de la fonction. En revanche, l’abbé confie la protection du domaine et la garde de la forteresse au comte de Genève. Ce dernier étendra sa domination sur Chaumont en obtenant la fidélité (hommage féodal) de la famille Vidomne et des autres lignages nobles du pays, en créant, au milieu du XIIIe s., une châtellenie couvrant les paroisses de Chaumont, Clarafond, Dingy, Epagny, Frangy et Marlioz.

 

Pour le comte de Genève, le châtelain cumule les pouvoirs de commandement, de contrainte et de punition. Il lève les impôts, prélève des taxes sur le commerce et les péages. Il veille à la validité des transactions, au respect des poids et mesures. Il assure la police courante et juge les causes mineures car les délits punissables de mort relèvent du juge mage du comté. Il contraint les hommes au service militaire pour garder le château et surveiller les champs et les chemins.

 

  • Le château de Chaumont est représentatif des sites castraux alpins des XIIe-XIIIe s. : enceintes adaptées au relief, tour maîtresse quadrangulaire (donjon) puissante et isolée par une muraille, maçonnerie en petit appareil. La forteresse se compose d’une première enceinte (plain-château) servant de refuge à la population et accueillant peut-être les maisons de quelques familles nobles. Cette zone est surplombée par le château qui comprend la tour maîtresse, une seconde tour dite « petite », un corps de logis avec salle de réception, cuisine, cellier et une seconde habitation abritant une grande salle de réception, des cuisines, un four. En l’absence de source ou puits les eaux pluviales sont stockées dans des citernes.

 

  • La vente du comté de Genève au comte de Savoie en 1401 porte un coup fatal à la forteresse. Faute de crédit les châtelains savoyards négligent peu à peu le simple entretien des bâtiments et n’apporte plus aucun perfectionnement militaire. Seule la tour maîtresse est encore l’objet d’attentions puisque servant de prison. Au milieu du XVIe s. commence le démantèlement du château où des matériaux sont prélevés pour les réparations de la halle de Chaumont et du moulin de Borbannaz, près du Fornant. Affaibli le château perd son rôle stratégique et n’effraie plus les assaillants. Ainsi, lorsque les troupes de la ville réformée de Genève attaquent Chaumont en octobre-novembre 1590, elles concentrent leur assaut contre la maison forte de Thiollaz qui sera dévastée.

 

  • Le château de Chaumont connaît sa dernière heure de gloire à l’été 1616, à l’occasion de la guerre que le duc de Savoie et le roi de France se livrent pour la maîtrise du cours du Rhône. Le duc de Savoie entretient une garnison de treize hommes au château avant, d’ordonner la démolition des murailles afin d’éviter d’offrir à l’ennemi toute possibilité de retranchement. La forteresse ainsi ruinée servira dès lors de carrière et de lieux de promenade romantique alliant vestiges médiévaux et panorama grandiose.

 

Ké Viva, association de protection du patrimoine historique et natural de Chaumont

Le donjon reconstitué virtuellement

©Ke Viva Chaumont

Le Donjon avant consolidation

©Ke Viva Chaumont

Le Donjon après consolidation

©Ke Viva Chaumont

 

Image du château

©Ke Viva Chaumont

Vue sur la ruine du Donjon – 1902

©Ke Viva Chaumont

 

Pour tout autre renseignement sur le patrimoine de Chaumont, vous pouvez contacter l’association « Ké Viva Chaumont » au mail suivant : kevivachaumont@orange.fr.

 

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